Trois idées reçues sur l'eau
Est-il besoin de présenter l'eau ? Habitants de la « planète bleue », constitués à 65 % d'eau en moyenne, nous l'utilisons pour nous hydrater, irriguer nos champs, cuisiner, nous laver, etc. Elle est indispensable à notre existence comme à nos conversations : on parle de la pluie et du beau temps et on s'énerve de ce que tout va à vau-l'eau... Et pourtant, on la connaît sans la connaître, en témoignent ces trois idées reçues sur l'eau dans nos vies quotidiennes.
1. « Ferme le robinet quand tu te laves les dents. »
On nous en parle depuis la maternelle comme du geste éco-citoyen par excellence ; en fait, les quelques litres d'eau que vous rejetez pendant votre brossage de dents sont en partie épurés, restitués au milieu naturel et « seul » un mètre cube sera donc gâché chaque année.
Continuons à fermer le robinet et, pour encore plus d'économies, les douches représentent une consommation de 80 litres d'eau en moyenne (10 à 20 litres d'eau par minute) alors qu'un bain en consomme 200 litres en moyenne. Par ailleurs, les toilettes constituant le deuxième poste de consommation d’eau de la maison (10 litres par chasse en moyenne), installer un mécanisme double-commande est un changement non négligeable.
Quant à la qualité de l'eau, ce sont nos déchets qui représentent le vrai danger. Ainsi, un mégot jeté dans la nature pollue plusieurs mètres cubes d'eau.
En France, on peut boire de l’eau du robinet sans risque pour la santé : sa qualité sanitaire est contrôlée et identique à celle des eaux destinées à la consommation humaine vendues en bouteille.
En effet, du point de vue de la réglementation, il existe deux types d’eau : d'une part, les eaux minérales naturelles et, d'autre part, les eaux destinées à la consommation humaine, c'est-à-dire à la fois l'eau distribuée au robinet et la plupart des eaux en bouteilles, notamment celles qualifiées d’eaux de source. Les contraintes de qualité pour ces deux dernières eaux sont donc les mêmes.
Une bonne raison de ne plus acheter de bouteilles en plastique ! D'autant que l’impact environnemental d’un litre d’eau du robinet est 100 à 2 000 fois moins élevé que celui d’un litre d’eau en bouteille (fabrication des bouteilles, transport, recyclage - ou non - des bouteilles).
En effet, du point de vue de la réglementation, il existe deux types d’eau : d'une part, les eaux minérales naturelles et, d'autre part, les eaux destinées à la consommation humaine, c'est-à-dire à la fois l'eau distribuée au robinet et la plupart des eaux en bouteilles, notamment celles qualifiées d’eaux de source. Les contraintes de qualité pour ces deux dernières eaux sont donc les mêmes.
Une bonne raison de ne plus acheter de bouteilles en plastique ! D'autant que l’impact environnemental d’un litre d’eau du robinet est 100 à 2 000 fois moins élevé que celui d’un litre d’eau en bouteille (fabrication des bouteilles, transport, recyclage - ou non - des bouteilles).
Source : Nicolas Journoux / association Graie.org |
3. Laver les rues ou sa voiture avec de l'eau potable, c'est mal !
C'est bien plus compliqué, parce que c'est souvent inévitable. En effet, le système de production et de distribution d’eau est un seul et même réseau dans la plupart des villes françaises. Ce réseau distribue donc une eau de très bonne qualité - destinée à la consommation humaine - qui est aussi utilisée pour des usages pour lesquels une eau de moins bonne qualité serait suffisante.
Il est en effet moins cher de traiter l'eau pour la rendre potable plutôt que construire et maintenir un second réseau d'eau non potable. Par ailleurs, le réseau unique est aussi la solution la plus fiable sur le plan sanitaire : les risques d’erreur de branchements et d’utilisation sont éliminés et, les débits étant augmentés, on diminue le temps entre la production de l’eau et sa distribution, limitant ainsi les risques de développement de bactéries.
Certains usages de l'eau (municipaux ou individuels) peuvent être évités : en ne salissant pas (ça coule de source, si j'ose dire), en n'arrosant plus les pelouses qui reverdiront aux prochaines pluies, en choisissant des plantes qui nécessitent moins d'eau pour nos jardins et nos espaces verts... ou en stockant l'eau de pluie localement pour arroser les plantes qui en ont besoin et laver les voitures, s'il le faut vraiment !
Ce sont des petits gestes, et vous vous dites peut-être qu'au fond tout cela n'est qu'une tempête dans un verre d'eau, mais le changement climatique s'en mêle...
En France, les périodes caniculaires risquent de devenir plus fréquentes et plus sévères, ce qui aurait pour conséquence l'augmentation des besoins en eau pendant les périodes estivales. Notre anticipation et adaptation sont donc cruciales : dans notre pays, cela passe par une plus grande sobriété dans nos usage quotidiens de l'eau, le choix de solutions plus économes en eau (irrigation au compte-goutte, par exemple), la diversification des sources d’approvisionnement (récupération des eaux de pluie) et le développement de la réutilisation de l'eau.
En France, les périodes caniculaires risquent de devenir plus fréquentes et plus sévères, ce qui aurait pour conséquence l'augmentation des besoins en eau pendant les périodes estivales. Notre anticipation et adaptation sont donc cruciales : dans notre pays, cela passe par une plus grande sobriété dans nos usage quotidiens de l'eau, le choix de solutions plus économes en eau (irrigation au compte-goutte, par exemple), la diversification des sources d’approvisionnement (récupération des eaux de pluie) et le développement de la réutilisation de l'eau.
Pour pouvoir continuer à vivre d'amour et d'eau fraîche !
Maud Vandoolaeghe
Pour aller plus loin :
Le projet MéliMélo répondra à toutes vos questions sur l'eau.
Les 16 vidéos issues du projet, rassemblées dans une série Démêlons les fils de l'eau, plutôt drôles et certainement intéressantes, avec les acteurs de Merlin et Perceval dans la série Kaamelott. Par exemple, la vidéo ci-dessus et celle ci-dessous, sur l'eau du robinet et l'eau en bouteille :
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