Pour une écologie positive, pratique et vivante
Novembre dernier. L'idée de ce blog a commencé à germer. La campagne présidentielle est bourgeonnante en France, et les questions écologiques ne sont jamais mises au premier plan lors des débats télévisés et semblent par conséquent n'appartenir qu'à une partie minoritaire de la sphère politique.
L'ampleur de la tâche s'annonce pourtant considérable pour nos gouvernements : les défis environnementaux sont innombrables et urgents. L'obtention d'un accord à la COP21 semblait d'ailleurs montrer une prise de conscience généralisée des Etats, quoi que l'on puisse penser de l'ambition ou de la réussite des négociations. Par ailleurs, la mobilisation individuelle et sociale a atteint un niveau sans précédent, en témoignent la participation croissante aux dernières Marches pour le climat ou encore les initiatives présentées dans le film Demain (et son succès), parmi de nombreux autres exemples.
Marche pour le climat, 21 septembre 2014 (AFP/François Guillot) |
Mais il y a un mais. Cette prise de conscience est encore insuffisante : l'environnement reste toujours en bas de la liste des préoccupations des citoyens, après le chômage, le terrorisme ou le pouvoir d'achat. Et c'est normal : le changement climatique est un concept bien plus difficile à appréhender qu'un souci quotidien et vécu ; la perte de biodiversité est moins visible que la perte d'une usine et la pauvreté énergétique est moins flagrante que la présence de SDF dans nos rues. Il n'en reste pas moins que nous sommes tous vulnérables.
Face à l'urgence de l'action, pourquoi attendre que les gouvernements s'en occupent, alors qu'il faut des décennies pour qu'ils trouvent des compromis et des accords ? Que pouvons-nous faire ? Agir. Et pourquoi agir ? Il y a plein de raisons : pour ne pas se résigner, pour ne pas se décourager, pour ne pas abandonner..., mais aussi pour avancer, parce que c'est utile, parce que ça fait bouger les lignes...
Le but n'est pas de sauver le monde (on n'est pas des bisounours !). Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses, disait Gandhi : c’est l’inspiration. Toutes ces petites actions individuelles peuvent s’additionner et se compléter, et compléter l'action des Etats : elles peuvent permettre de repenser, voire de réorganiser le collectif et l'action étatique. Si ça ne sauve pas la planète ou ne renverse pas le changement climatique, mais si ça améliore la situation, alors ce n’est pas inutile.
Nous sommes à un tournant : nous prenons conscience du problème et de son ampleur, mais ne disposons pas forcément tous, toujours, des outils pour appréhender les solutions et passer à l’action. Des discours contradictoires, pessimistes ou résignés, le trop-plein d'actualités, les fausses nouvelles ou encore de mauvaises explications peuvent donner l'impression que 1) le problème n'est pas réel ou que 2) rien ne peut être fait. La responsabilité est lourde et la tâche peut sembler ardue.
Or, savoir, c'est pouvoir. Face à un défi énorme et complexe (impossible de le nier), global et mondial, comprendre les problèmes et leurs enjeux et connaître les acteurs et leurs intérêts permet de dédramatiser, d'imaginer des solutions et de libérer l'action.
Notre proposition est donc simple : partager nos cheminements personnels, nos expériences et nos connaissances. Ecrire pour expliquer, informer, décrypter, s’interroger, imaginer. Pour montrer que c'est important et que ce n'est pas très dur, ni même coûteux. Avec bienveillance (surtout et avant tout), optimisme (vital) et sérénité (on essaiera !). Nous toucherons à tout : pourquoi manger bio ? comment faire un compost en ville ? qu’est-ce que la « décroissance » ? et « l’éco-sexe » ? (bientôt, promis !) On a une longue liste de questions en tête, mais n'hésitez pas à en ajouter !
Une écologie positive, pratique et vivante ? C'est possible !
Maud et Florian
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